Promotion VINCENT

Pierre Chorin, un an à Tulle, réformé, militaire puis gendarme !

18 Décembre 2012 , Rédigé par Patrick Publié dans #article

CHORIN Pierre, ancien de la 5 ème promotion pour 1/3 et son parcours interdit.

 

      Je n'ai pas la prétention d'appartenir à part entière à la 5ème promotion, bien qu'ayant été présent au quartier Lovy de Tulle, au cours de l'année scolaire 1967/1968, au sein de la 32ème brigade (mécanique générale), En effet, j'appartiens aux pertes dites de la 1ère année. En effet, présentant une albuminurie, découverte dès mon arrivée à l'AEETAT, j'ai été déclaré inapte à l'engagement et renvoyé dans mes foyers au terme de cette première année scolaire. Cette décision a été sans appel, donc définitive, brisant ainsi mon rêve d' adolescent. Pour couronner le tout, les autorités de l'époque déclaraient à mes parents que mon affection était également de nature à entraîner mon inaptitude au service militaire et que, par voie de conséquence, toute carrière militaire m'était interdite. Pourtant en juin 2007, j'ai pris ma retraite après avoir servi plus de 38 ans, partie au 35ème RI mécanisé de Belfort (90) et partie en gendarmerie. Après quelques difficultés rencontrées au début, j'ai pu malgré tout faire la carrière que je m'étais fixée, mais malheureusement je ne suis pas un cas isolé, bon nombre de jeunes n'ont pas eu cette chance, à cause de textes rigoureux, inadaptés et d'un autre temps, entraînant des décisions de même nature. Certes je n'ai pas tout suivi et n'ai pas la capacité d'effectuer une juste analyse de la situation, par conséquent pas d'avis à donner, mais j'ai le sentiment qu'à une autre échelle, notre grande Ecole en a certainement fait les frais en 1998. A ce jour, que les autorités de l'époque soient rassurées, je ne perçois de l'Etat aucune pension militaire d'invalidité pour cette affection, liée certainement en partie à la période de l'adolescence. En conséquence de quoi, je me permets de vous faire un petit topo de mon parcours militaire interdit, depuis mon admission à EETAT.

 

      A Issoire, je suis rentré par la petite porte, car j'ai été admis en raison des désistements enregistrés sur la liste « A ». Pour ce concours, ma faiblesse a été le fait que je n'ai jamais fréquenté les classes de l'enseignement secondaire. En 1964 après mon CEP, j'ai été admis dans un collège d'enseignement technique où j'ai obtenu en juin 1967 un CAP de mécanique auto. De ce fait, mon niveau d'enseignement général, n'était certainement pas à la hauteur de celui des autres candidats.

char pattonBâtiment du Quartier Lyautey à Alençon (61) dans lequel j'ai passé le concours le 2.06.1967

 

     Cette situation est parfaitement décrite dans l'article de Pierre Virion qui a suivi sensiblement le même parcours. C'est aussi grâce à ce dernier que j'ai pu également "accrocher" les galons de sergent-major durant mes trois trimestres passés à Tulle. Déja dès mon arrivée à Issoire lors du choix de la spécialité, on voulait me renvoyer du fait que j'avais déjà un CAP, déclarant qu'il me suffisait, dès mes 18 ans de souscrire un engagement dans le service du matériel. Pour moi, il n'en était pas question, j'avais tant rêvé d'intégrer l'école.
J'ai donc été orienté vers la spécialité " mécanique générale", direction Tulle.

 

     A signaler que le 16 septembre 1967 lorsque j'ai quitté la maison pour me rendre à ISSOIRE, c'était la 1ère fois que je prenais le train et que je me rendais à la capitale. A Paris, j'ai passé pratiquement une nuit blanche dans la salle d'attente de la gare, allongé sur un banc double, un autre jeune m'avait imité en occupant l'autre partie, seul le dossier nous séparait. J'ai aperçu ce jeune le lendemain à la gare d'Issoire, il a pris le même bus militaire que moi pour rejoindre l'école. Il s'agissait de LANDRAGIN de la 31 ème Brigade, nous ignorions que nous avions la même destination. Rien ne pouvait m'arrêter, mais c'était une expédition.

 

      Je garde un excellent souvenir de mon séjour à Lovy, tant de mes camarades que de l'adjudant FAVARETTO (grade du moment) notre commandant de brigade. Je pardonne à Mr SOULIER de m'avoir rasé la tête. J'ai également regretté de ne plus m' être levé et couché au son du clairon de notre camarade NOURRY et de ne plus foncer lors des rassemblements derrière le camarade VILETTE, l'homme de base.  Aussi l'ordinaire m'a fait découvrir le jus de pomme. Malgré tout j'aurais du mal à relater ma vie à l'école, il ne me reste que peu de souvenirs, dont aucun des cours théoriques. Par contre j'ai encore en mémoire les séances d'atelier à Marbot notamment avec Mr GUIRANDE professeur d'ajustage qui criait à la fin des cours "arrêtez-rangez". j'aurais mieux aimer oublier mes fréquents séjours dans les hôpitaux de Tulle et Bordeaux qui eux sont plus marqués. A noter que nous étions quatre éléves dans ce cas et je pense que nous sommes deux à avoir été réformés.

 

chambre1chambre2

 

 

La chambrée :Dauzié, Costallat, Bénard, Charton, Bridon, Bertin et Chorin

 

         Bref, retour à la maison avec prière de bien vouloir renvoyer effets et documents militaires, jusqu'au titre de permission. J'ai tout de même conservé mes galons de sergent-major. Pour un ultime recours, au cours du mois d'aôut 1968, mes parents m'on fait passer des examens médicaux à l'hôpital Necker de PARIS dans le service du professeur Hamburger. La protéinurie a été confirmée mais dans des proportions différentes de celles qui étaient jusqu'alors établies. En revanche tous les autres examens étaient strictement normaux. La médecine civile ne trouvait aucune raison qui soit de nature à entraîner une réforme. En conséquence, mes parents ont adressé les conclusions du praticien aux commandant de l'AEETAT pour demander si possible le réexamen de mon cas. Très rapidement, le Ministère des Armées a rappelé que la radiation était prononcée à titre définitif tout en précisant que les résultats des examens subis à Necker n'apportaient pas la preuve d'une guérison totale. Je n'aurai plus jamais de nouvelles de l'école, j'étais bel et bien "radié des cadres" à compter du 1er juillet 1968. Je remercie Patrick BOITE de m'avoir intégré dans le trombinoscope de la 32 ème sur le blog de la « 5 ».

 

      De retour à la maison, pour moi, pas question de chercher du travail chez un garagiste, j'avais le sentiment de "mendier", je voulais être militaire. J'ai juste travaillé 3 mois en usine avant d'atteindre mes 18 ans et pouvoir tenter de m'engager. Ainsi, je me suis donc innocemment présenté à nouveau au centre de
documentation et d'accueil d'ALENCON (61) pour constituer un dossier d'engagement d'une durée maximum, c'est à dire 5 ans au titre de l'infanterie. Ce n'était pas le moment de mollir. Je m'y étais déjà rendu lors de ma candidature pour Issoire. Heureusement l'informatique n'était pas de cette époque. Bien entendu il n'était pas question de faire état de mon passage à l'AEETAT pour ne pas m'attirer les foudres du service de santé. Toute ma carrière j'ai appliqué cette mesure de précaution. L'affaire suit son cours. En décembre 1968, je suis convoqué au centre de sélection n°3 pour les 3 jours de sélection. Première victoire, le 5 décembre 1968, jour de mes 18 ans, j'ai en main l'attestation portant le précieux cachet rouge "APTE", niveau général 14. Pour moi je visais déjà ST MAIXENT car le niveau minimum requis pour y être admis était de 14.

     J'avais des ailes.

 

     Le 3 janvier 1969 au matin, je me présentais à la caserne de LAVAL (53) pour souscrire mon engagement de 5 ans. De là, en route vers la gare SNCF et dans la foulée direction VERDUN, le 164ème RI centre d'instruction de l'infanterie. Dur climat en janvier, rassemblement de bon matin avant la lumière du jour, une bonne demi-heure avant le rapport en short et en marcel (tenue EPS) dans une cour enneigée et gelée avec une température bien inférieure à 0° C, avant de s'élancer pour un footing. On aurait bien supporté les bandes molletières de la grande guerre! J'y suis resté un mois, avec la coupe de cheveux modèle Soulier.

 

     Durant ce séjour, au cours une séance d'ordre serré j'ai été amené à exécuter un demi-tour réglementaire à la demande du sergent instructeur. Fort de mon savoir acquis lors de mon passage à Tulle, par réflexe, j'ai parfaitement décomposé le mouvement ce qui n'a pas échappé à l'instructeur qui, totalement surpris m'a demandé avec insistance où j'avais appris ça . J'ai eu un mal de chien à me tirer d'affaire.

caserne

 

164ème RI - Quartier NIEL - VERDUN 1969


identité

La tondeuse n'allait pas tarder à repasser ! Content d'être soldat ?

 

       Ayant été reconnu apte à suivre la formation de pilote de char, direction le camp de Carpiagne près de Marseille, pour un séjour de février à mai 1969.

carpiagne     

     Le camp de Carpiagne


marseille

Marseille - Vieux port en 1969

       

 

      Très dur physiquement avec crapahut dans la garrigue « Le Mont Côme » d'où nous apercevions les lumières de la ville de Toulon, « la Croix de Carnoux » que nous avions en ligne de mire comme un mirage mais que nous n'arrivions jamais à atteindre malgrè nos efforts etc..Malgré tout, il y avait cette bonne odeur de thym et le chant des cigales. Les rangers n'avaient plus de couleur. Un jour le peloton était désigné pour un don de sang et dans la foulée on entammait une marche commando, ou encore close-combat dans la boue, suivi d'une revue de détail au cours de laquelle il fallait présenter quelques treillis propres et repassés. Moi qui buvait très peu après les efforts physiques, au cours d'un raid de nuit et par un temps glacial, j'ai du boire dans les flaques d'eau car j'avais vidé ma gourde et j'avais encore soif. Pour finir cet épisode, toujours au cours d'une marche, nous sommes passés près d'un tas de briques. Un moniteur, qui n'avait que quelques mois de service de plus que nous, n'a pas trouvé mieux de dire : « ceux qui veulent aller à St Maixent doivent terminer la marche avec une brique dans la main ». Comme « un bleu » je me suis exécuté, il nous restait une vingtaine de km à faire. Cela allait-il me servir ?. Mon objectif, toujours crapahuter du mieux possible pour faire ST MAIXENT. Je n'avais pas trop de mal toujours grâce à mes connaissances militaires, mes notes étaient très bonnnes.
          A la fin des classes, lors d'un rassemblement, la liste des gens retenus pour l'ENSOA nous a été notifiée. Enorme déception, je n'en faisais par partie. Eh oui pour une brique on a plus rien. Le choc a été aussi rude que celui reçu lors de ma radiation de l'AEETAT. Je ressentais une profonde injustice, d'autant qu'un de mes camarades était admis alors qu'il avait passé les 3/4 de ses classes à l'hôpital. Je ne sais pas ce qui s'est passé, toujours est-il qu'au moment du pot organisé pour la fin des classes, un sergent est venu me trouver et s'est adressé à moi en me demandant "c'est vous CHORIN ?" . Répondant par l'affirmative, il a repris " si j'avais su que c'était vous, vous seriez allé à ST MAIXENT. Il me semble me souvenir que cela venait du fait qu'étant timide et effacé, je suis passé inaperçu aux yeux d'un certain encadrement. Je n'ai pas osé en demander plus.
        Ensuite, nous avons choisi notre régiment. J'ai opté pour le 35 ème RI mécanisé de BELFORT (90), mais dans ma tête je confondais avec MAISON ALFORT en région parisienne, étant originaire de l'ouest, je choisissais le plus près. Bilan de l'affaire je me retrouvais sur le front de l'est.

raidVerdun

Mai 1969 au cours d'un raid, avec mes camarades qui m'ont accompagné depuis Verdun (1er rang 1er à
gauche)


     A BELFORT, J'y ai servi de juin 1969 à juin 1974, principalement comme chef de char tireur missiles SS11. Au 4ème escadron, pendant près de 4 ans j'ai partagé le quotidien d'un bon camarade BOGAERT Claude de la 11ème brigade et même promo de Tulle sans qu'il ait eu connaissance de mon passé de Tulliste. Je le salue vivement au passage. Egalement en 1971 ou 1972, au cours de manoeuvres au Valdahon (25), je me suis trouvé au cercle du camp à quelques mètres de BRIDON, mon camarade de chambre à Lovy, il devait être pilote d'hélico, j'aurais eu plaisir à l'aborder mais je ne l'ai pas fait. Avec le recul, j'en conviens c'est idiot. Côté avancement les débuts ont été lents. Il m'a fallu 10 mois de service pour obtenir la distinction de 1 ère classe, la honte de ma carrière, j'avais l'air fin avec mon galon rouge surmonté d'un liseré d'ADL. j'étais bien seul parmi les nombreux appelés du contingent. J'ignorais que cela pouvait arriver à un engagé, d'ailleurs je n'en ai jamais vu d'autres. Caporal à 1 an de service (1/01/1970) - caporal-chef au 1/03/1970 - sergent au 01/01/1971 et sergent chef le 1/07/1973. Mais moi aussi j'ai fait ST MAIXENT, toujours par la petite porte, lors mon stage CM2 d' avril à mai 1974. Au final, je n'ai jamais regretté ce choix. Une petite anecdote : Fin 1971, au cours d'une manoeuvre sur route, pour se distraire sans doute, mon pilote d'AMX13 s'est amusé au passage à bousculer une petite vieille de 90 ans. De me position, je la voyait dans l'axe du canon qui se rapprochait inexorablement de nous. J'avais beau hurler à l'interphone, rien à faire, la chenille gauche a percuté le piéton, que j'ai vu tourner comme une toupie le long du char pour finir à l'arrière en bouquet final les quatre fers en l'air dans une gerbe de dentelle, de panier, d'oranges et autres fruits et légumes. Bilan juste un examen de contrôle à l'hôpital duquel elle s'est sauvée. Quelques jours après, le quotidien local titrait : « voilà ce qui arrive lorsqu'une nonagénaire fait de l'oeil aux soldats »

 

equipage

Manoeuvres à Mailly le Camp en 1972 avec l'équipage du moment

 

carteSN

  Carte du Service National

 

poste de police

14 juillet 1969 au poste de garde du 35ème RI méca 


défiléParis

 

   14 juillet 1970 défilé à Belfort, les Issoiriens, eux, sont à PARIS !

 

 

finservice

En fin de contrat 1974

 

        Dans mon plan de carrière j'avais toujours envisagé de servir en gendarmerie, par vocation étant fils de gendarme. Mon admission à Issoire me permettait de débuter ma carrière militaire avant d'atteindre l'âge
légal pour "entrer" en gendarmerie soit 21 ans à l'époque. De plus j'avais l'esprit très militaire, dès mon plus jeune âge, je voulais devenir enfant de troupe. A compter du 10 juillet 1974 j'ai été admis dans cette Arme, j'ai effectué mon stage de 4 mois à la compagnie d'élèves gendarmes de BERLIN. J'en suis sorti 2ème/114 à un millième de point du 1er, obtenant mon certificat d'aptitude à la gendarmerie avec 17,44 de moyenne. Là encore c'était normal étant titulaire du CM 2 (diplôme CM2 reçu alors que j'étais en brigade) et le stage gendarmerie était niveau CM1. J'ai obtenu un témoignage de satisfaction du Général commandant la gendarmerie des forces françaises en Allemagne. Ce sera du reste le seul de ma carrière.
     A noter qu'à la descente du car qui nous menait de la gare SNCF à l'école, l'adjudant-chef commandant le peloton m'a interpellé sans me connaître en me disant " Chorin vous êtes ancien sous-officier, vous serez responsable du peloton". Je me suis dit « ça commence bien ». Je lui ai répondu que je venais ici pour apprendre et non pour encadrer mes camarades. Cela n'a rien changé. Manifestement il avait du se pencher
sérieusement sur ma photo. Durant mon stage j'ai passé plus de temps à cette tache de chien de quartier qu'à apprendre. Heureusement j'avais apporté mes fiches établies à partir du TTA 150, lors de ma préparation CM1. Il y avait juste la partie police judiciaire qui était nouvelle pour moi.

choix

 Choix des effectations à l'issue du stage gendarmerie CEG BERLIN décembre 1974, il y a peut être d'autres Issoiriens dans le lot.

 

 

     En raison de mon classement, j'ai pu choisir la gendarmerie départementale et la région Basse- Normandie. J'ai servi dans les trois départements bas-normands à la faveur de l'avancement, avec 23 ans de brigade dont 5 comme adjoint au commandant de brigade et 14 comme commandant de brigade. Estimant que j'avais suffisamment donné dans le domaine et qu'il était temps de connaître autre chose, j'ai profité de mon inscription au TA d'adjudant-chef pour apprendre un nouveau « métier ». J'ai servi presque 10 ans au sein de l'état-major régional de CAEN (14) que j'ai quitté avec le grade de........... major, pour rester fidèle à mes débuts.
        La boucle était bouclée, place aux jeunes.

 

 

retraitegend

 

Je m'apprête à leur annoncer ce qu'ils n'ont jamais du entendre jusqu'à présent

 

     En effet, à l'occasion de mon départ à la retraite, je me suis adressé aux personnes présentes en leur déclarant d'emblée qu'elles avaient devant eux un personnage quittant l'activité après 38 ans 4 mois et 22 jours de service, et après avoir été déclaré 40 ans plutôt inapte à toute carrière mililtaire. Face à cette cocasserie et à voir les têtes qu'elles affichaient, je ne suis pas certain que le sens de mes paroles ait bien été saisi. Non les bouteilles n'étaient pas encore débouchées, l'alcool n'avait pas encore fait ses effets.

 

  1967

2012

  Inapte 1967

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  40 ans après en 2007

 

 

 

 

    

galonsN'y voyez pas le côté ancien combattant, notre tour arrivera assez vite.

 

 

      Je pense que dans cette affaire, nous pouvons légitimement nous poser la question de savoir qui, au bout du compte, mérite le plus la mention « inapte » : celui qui a été déclaré comme tel ou celui qui l'a déclaré? Et comme disaient nos anciens n' t' inquiète pas, çà compte pour la retraite.


      Les photographies qui clôturent l'article peuvent vous sembler banales, mais pour moi elles sont
particulièrement précieuses, car elles ont été prises lors de vacances où j'ai tenu à faire un détour, en 1989 sur Issoire et en 1994 sur Tulle. Elles sont de qualité médiocre car prises à partir de mon écran de projection diapositives.

 

entree1

 

 

 

 

entree2

 

     Comme tous les tullistes le savent, le quartier Lovy a été rasé pour laisser place au groupement de gendarmerie de la Corrèze. Seule une modeste plaque fixée à l'entrée de la nouvelle caserne rappelle le passé de l'école militaire préparatoire technique (EMPT), pour l' AEETAT, il faut sans doute lire entre les lignes. Je pense que le pauvre sergent Lovy a du, à un moment, se retourner dans sa tombe.


     Vers 1996 ou 1997, j'ai été amené à m'entretenir par téléphone avec le colonel GICQUEL qui commandait le groupement. A c ette occasion, je lui ai fait part de mon passé de Tulliste déclarant que j'avais été surpris de la disparition totale du quartier Lovy. Il m'a précisé que seul un pan de mur d'un des bâtiments anciens avait été conservé dans la nouvelle construction, notamment celle de son logement.

 

lovy

 

 

 

plaque

La plaque format « timbre poste »

 

gymnase

Le gymnase a tout de même échappé au massacre, il apparaît en arrière-plan. Le sergent GORCE notre
instructeur EPS peut dormir tranquille.

 

marbot

Le quartier Marbot qui abritait les brigades 11 à 14 et où les brigades 31 et 32 avaient leurs ateliers.

 

 

 

marbot2

 

 

FIN

 

 

Commentaires à faire dans la rubrique adéquate !

 

Merci Pierre pour ce merveilleux récit que tu viens de nous faire vivre.

Les Tullistes vont être content, et tu fais toujours parti de notre promo !

Amis Tullistes, si vous faites un rassemblement à Tulle, peut-être pourriez-vous réparer l'oubli de la plaque AEETAT ? Pour se faire plaisir et remettre le Sergent LOVY dans le bon sens !


Je pense que tu n'es pas le seul a avoir été réformé. Lire l'article de "ma guerre des six jours" dans ce blog. Pourtant c'était bien des années plus tard.

Peut-être de l'incompétence, ou de la surpopulation dans les effectifs ?

Nos destins se croisent, Pierre. Je suis né le 6 décembre 50, et j'étais sur la liste complémentaire.

A bientôt de se voir.

Encore Merci pour ton article que je voulais faire paraître pour les fêtes de fin d'année.

 

Patrick, grand rassembleur