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Les gens de la cinq célèbres (2)

3 Novembre 2011 , Rédigé par Patrick Publié dans #article

Bonjour à tous

 

Je vais vous parler aujourd'hui de notre deuxième personnage célébre.

Souvenez-vous, le RAINBOW WARRIOR.

 

    C'est dans la nuit du 10 juillet 1985 que le drame eut lieu. Peu avant minuit, deux engins hautement explosifs qui avaient été attachés à la coque du Rainbow Warrior peu avant, détonnèrent à quelques minutes d'intervalle. La force de l'explosion fut telle qu'un trou béant fut ouvert dans la salle des machines sous la ligne de flottaison. Le navire coula en quelques minutes.

  Peut de temps auparavant, les membres du bâteau fêtaient un anniversaire. Seul 12 restaient à l'intérieur au moment de la première explosion, ils purent rejoindre le quai, mais un photographe (Pereira) qui avait oublié son matériel à bord, décida de remonter sur le navire, et la seconde explosion eut lieu, le tuant net.

  L'affaire a été immédiatement traité comme une enquête pour homicide. C'est ainsi qu'allait commencer une des enquêtes les plus vastes que la Nouvelle-Zélande aie jamais connue. Ironiquement, ce scandale international majeur a eu pour conséquence de donner au Rainbow Warrior bien plus de publicité que s'il avait fait son voyage sur l'Atoll de Mururoa.

 

L'affaire


La découverte d'un zodiac abandonné avec un moteur hors bord et la vue d'un mobil home bleu et blanc conduisit la Police à interroger un couple francophone deux jours plus tard, puis à les arrêter le 15 juillet.

Bien qu'initialement identifiés comme Alain Jacques Turenge et sa femme Sophie Frédérique Claire Turenge, l'enquête a révélé que leur véritable identité était en réalité le Colonel Alain Mafart, 35 ans, et le Capitaine Dominique Prieur, 36 ans, munis de faux passeport suisse. 

En tant qu'officiers servant les Forces Françaises Armées, ils avaient été chargés d'assister les membres des Forces de Sécurité Françaises de sorte que le fameux voyage du Rainbow Warrior dans les eaux territoriales françaises n'ait pas lieu. Afin d'éviter le voyage, le navire devait être suffisamment endommagé pour que les réparations soient trop longues pour que le navire soit prêt à temps pour le départ.

La France procédait alors à des essais nucléaires.

Les enquêtes policières ont rapidement amené au yatch Ouvea qui avait été loué à Nouméa pour transporter les explosifs et les agents français en Nouvelle-Zélande. Le yacht n'a jamais été retrouvé et on pense qu'il a été sabordé.

L'emplacement des explosifs et le succès de la mise à feu montrent que les responsables étaient des experts formés pour la guerre sous-marine. Mafart et Prieur ayant été vus en possession du Zodiac, ils ont été interpellés rapidement par la Police Néo-Zélandaise. Arrêté initialement pour possession de faux passeports, ils ont ensuite été accusés d'incendie volontaire, de complot visant à incendier le Rainbow Warrior, et du meurtre de Pereira.

Les enquêtes suggérèrent néanmoins que leur rôle n'ait été que l'assistance à ceux qui ont placé les engins explosifs, en particulier un rendez-vous à Hobson Bay pour embarquer et transporter un des poseurs de bombe.

Dans les semaines suivantes, lors des auditions et des dépositions, l'intérêt des médias a été dispersé par les déclarations contradictoires du Gouvernement Français. Le 27 août, le Président français François Mitterrand a rendu un rapport qui disculpait complètement les Services Secrets Français. Les noms exacts de l'équipage d'Ouvéa, qui se seraient présentés d'eux-mêmes à la police française à Paris apparaissaient dans le rapport lorsqu'il a été publié. Le Gouvernement Français a refusé leur extradition vers la Nouvelle-Zélande. La presse française, peu convaincue, continua à faire pression sur le gouvernement pour connaître la vérité. Leur enquêtes persistantes ont conduit à l'inévitable conclusion que leur propre Gouvernement était responsable. Après une autre série de démentis officiels, Monsieur Hernu, Ministre de la Défense, démissionna. Le 22 septembre, le premier ministre Laurent Fabius, face à des preuves incontestables a admis que les Services Secrets étaient responsable de la tragédie.

Pour conclure, l'identité des membres qui voyagaient à bord de l'Ouvéa furent connus, mais pas celle des nageurs de combat qui ont posé les deux mines magnétiques.

Leurs noms ont toutefois été divulgués par les médias étrangers. Il s'agit :

- Colonel Joseph FOURRIER, 57 ans

- Capitaine Alain BORRAS, 34 ans

- Adjudant Richard GUILLOT, 32 ans

- S/Chef Bernard DAVIER, 27 ans

- Capitaine Paul BARRIL, 39 ans, il fut disculpé par la suite.

Ils étaient nageurs de combat, et faisaient parti de la DGSE.

 

Alain BORRAS était dans ma chambre, dans la brigade 224, presque mon voisin de lit. Je l'avais revu une fois en Allemagne à Baden-Baden, il était lieutenant ou sous-lieutenant, et son rêve de toujours ne l'avait pas quitté : celui de devenir nageur de combat. Je pense qu'il l'a réalisé !

Alain, manifeste toi ! Rejoins notre grande famille ! Nous comptons sur toi en octobre pour nous raconter cette triste histoire. Si quelqu'un le connaît, HELP ! Prévenez-moi vite.

Tu étais de Bayonne, et nous aimions tous ta tchache dans la brigade. Bosseur infatigable, tu étais souvent  dans les sous-sol du groupe 22 pour réviser tard le soir. C'était le seul endroit qui avait l'éclairage après l'extinction des feux.

 

Epilogue

 

C'est une opération militaire qui se serai bien réalisée s'il n'y avait eu qu'une seule explosion. pourquoi avoir mis deux bombes avec un délai ?

C'est une opération qui a coûté chère à la France, en démission et en coût:

- Charles HERNU, a servi de fusible et a démissionné 2 mois après l'affaire. Je l'avais vu une fois à La Valbonne prés de LYON. Il fut député de Villeurbanne et ensuite ministre de la défense, et sa première inspection a été pour nous !

- l' Amiral Lacoste quittera la tête de la DGSE

- François MITTERRAND,  fut l'instigateur de la mission.

- Le coût final de l'opération, pour la libération des faux époux, se négocia en 3 fois :

      - Faire des excuses formelles et non qualifiées pour l'attaque du Rainbow Warrior

     - payer à la Nouvelle Zélande 7 millions de $ en compensation des dommages subits,

     - ne pas s'opposer à l'importation de beurre néo-zélandais pour la Grande Bretagne pour les années 1987 et 1988,

     - verser 2 millions de $  à la famille du photographe tué,

     - payer 9 millions de $ au Fonds d'amitié avec la Nouvelle Zélande

     - payer 6 millions de $ à Green-Peace,

     - ne pas s'opposer aux accords entre la Nouvelle Zélande et la CEE pour l'importation de viande de mouton, d'agneau et de cabris,

     - rembourser à la société Nouméa Yacht Charter le yacht Ouvéa, sabordé on ne sais où, la somme de 105.000 euros.

 

Faites le total, moi ça me donne le vertige !

 

Voilà pour notre deuxième célébrité de la cinq.


A bientôt pour la troisième, qui sera peut-être la dernière !


Patrick